Niouzelétère n°2

Hello !
Spécialiste du racontage d’histoires ou story telling comme on dit vulgairement, j’ai l’air inutile à première vue. Je vais vous prouver le contraire.
Il parait qu’environ 60.000 pensées nous traversent chaque jour. Comment on a calculé ça, j’aimerais le savoir, mais ça veut dire qu’on ne s’arrête jamais, même en dormant.

Est- ce bien utile ?

Les pratiquants de la méditation savent qu’il est difficile d’arréter ce flot.
Un tel flux paraît bien inutile; souvenirs, projets, parasites mentaux de toutes sortes, et les pensées et idées s’enchaînent de deux façons qui sont les deux principales figure de style: la métaphore et la métonymie. La ressemblance et le contact.
Les récits se déroulent aussi suivant cette règle.
On utilise beaucoup le racontage d’histoire en politique et dans la pub. Je vais vous rappeler un autre utilité du racontage.

Pour ça, il faut se souvenir de Simonide de Céos, le père de toutes les méthodes de mémorisation, que Cicéron décrit ainsi:
« choisir en pensée des lieux distincts, se former des images des choses qu’on veut retenir, puis ranger ces images dans les divers lieux. Alors l’ordre des lieux conserve l’ordre des choses ; les images rappellent les choses elles-mêmes.»

Palais mental

C’est la méthode des lieux, dite aussi du Palazzo mentale, le palais mental. Mettons qu’on ait dix choses à retenir, la liste des courses. On se fixe un trajet dans une maison de 10 pièces, toujours le même. Dans chaque pièce on place un des éléments de la liste, d’une façon assez frappante ou étrange.
Par exemple les choux-fleurs encombrent le vestibule, le sel fait un gros tas dans la cuisine, le beurre fond dans la baignoire de la salle de bain, etc.
Se souvenir du trajet est facile et le récit retient le reste sans effort. Essayez, vous verrez, ça peut vous servir dans toutes les circonstances de  la vie.
Vous pouvez choisir un trajet dans une rue connue avec des repères habituels et retenir ainsi des listes impressionnantes et les retenir longtemps.
Cela ressemble fort à un paradoxe: il faut mémoriser des choses pour en retenir d’autres !

In Memoriam

En fait, nous avons  une mémoire à court terme, celle qu’on met en oeuvre pour retenir un numéro de téléphone, elle ne dure que 18 secondes. Mémoriser consiste à faire passer ça dans l’autre mémoire, celle à long terme. Il existe une autre mémoire… C’est  heu… Flûte !
Beaucoup pensent qu’on aura de moins en moins besoin de mémoire à cause d’Internet. Google, Wikipedia, objets connectés, géolocalisation qui nous dispensent de plus en plus d’avoir à retenir quoi que ce soit, même pas où est notre smartphone.
Détail qui m’amuse, il existe un championnat du monde de mémoire depuis 1991. On voit des gars mémoriser plus de 1000 chiffres en moins de 5 mn…
Vous me direz, il existe aussi un Prix Nobel de Littérature depuis 1901, mais je vous répondrais que ça n’a aucun rapport.
En tous cas j’espère vous avoir éclairé.
Bon alors, merci qui ?
Et voilà, vous avez déjà oublié Simonide de Céos !
Encore un  paradoxe, on retient mieux le nom de Alzheimer…

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FC

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