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PANNE SECHE

Je croyais tenir quelque chose
Une sorte d’alchimie limpide
comme les sources de l‘Euphrate,
Mais à peine parti à la pêche au gros
on te retient par la manche.

Vous me faites marrer
avec votre coach mental
ma forteresse n’est
qu’une boite aux lettres.
Bien vu l’annonce du Figaro
« Trouvé dans poubelle
stéréotype peu servi et ticket
pour l’île aux Midinettes »

Barricadé au dernier étage du crâne,
le geyser du crâne ne crache plus,
clepsydre asséchée
Muse caractérielle d’un autre millésime
elle a mis l’embargo avant-hier
et dans la salle d’attente, conférence de Sphinx
puis jogging dans un cimetière
de mastodontes hirsutes,
d’éprouvettes renversées
et de fétides immondices.

Parmi les truculentes mégères
courant s’agenouiller
au Mausolée des fiefs incultes
les spadassins de Sainte Retouche
et larbins zélés
suivent la marée noire

des soutanes du spleen
et traitent au bazooka
la flore qui résiste

Hélas, mes phantasmes dépérissent,
comme des caciques mayas
à l’Assistance Publique
La voix cassée de camelot mirobolant
hante tes rues désertes
vantant aux histrions hagards
la nymphe fardée
qui régit le Show
au sabbat des requins
la jambe levée sur Offenbach
pour les camarillas bariolées
au marathon essoufflé
des donneurs de sens bénévoles.
l’entremetteuse maline te dit
qu’il faut attendre…

Flûte ! Pendant ce temps
ma cargaison de puzzles
coule entre la Mer Rouge
et les Colonnes d’Hercule
avec le premier prix
de quolibets urticants
de kriegspiel

Vite, je m’attèle à mon météore
et zoom ! On connait la suite,
vous arpentez l’antichambre
et d’énormes containers de lauriers
restent bloqués sur l’altiport
par la grève sauvage des fossoyeurs
Tout le monde sur le pont !
D’hypocondres tatillons
fouillent ton cabas de sultan
et confisquent « l‘Inspiration Clef-en-main »
et « Le Génie comme si vous y étiez »
Ils débarquent en force
et se débraillent dans le side-car,
hurlant de rire en zieutant
mes travaux d’enluminure
du livre de bord

Funérailles sur le détroit
dans la ruine du temple
avec un putain de blizzard
Ton Opus a chopé
la diarrhée encyclopédique
suite à la guérilla
avec cette gonflette
devant un parterre de copistes
et de Faust vérolés
faisant la fine bouche
devant ce Luna Park
de tâcheron grabataire qui se tape
l’Esthétique de Hegel
sur son lit d’hôpital

zonards et maraudeurs
au régime des courtisanes
de la phrase vénéneuse,
fustigez la sylviculture
vitaminée à la phrase vénéneuse
Laissez tomber,
où ça vous mène
d’arpenter la forme et le fond
sous la lumière crue
jusqu’à se noyer
dans l’aquarium géant du Muséum
Parmi les cérianthes,
métaphores et holothuries

La taupinière mode d’emploi
photos disponibles, non retouchées.
Je plaide non coupable,
déserteurs, Revenez à la pierre
pierre taillée du Verbe
l’époque d’avant épidémie
quand autour du landau
des docteurs exubérants
costumés en Pilate
sortaient ces lettres
de poubelles anonymes
alors qu’on trouve de tout en boites
même les gros sabots
de Cendrillon.

Crises, exodes, parasites,
pèlerinages, croisades.
Y’en a marre !
Je veux être seul dans ma cage.
Je me souviens plus
si on en a bavé ou pas.
Inutile de te fatiguer
clins d’œil et baisers dans le cou,
de Miss Luth, blonde danseuse du cabaret
on s’en fout,
tu restes sur la rampe d’accès
de l’Acropole des saltimbanques
à demi carbonisé
pendant qu’Hérode élève son fils
avec vingt-quatre esclaves
nommés Alpha, Béta, Gamma,
pour lui apprendre l’alphabet
et que l’éclairagiste focalise
le Christ buvant son vinaigre
à l’aide d’une éponge
et demande si ça sert à ça, la méninge ?
Et bien on peut en parler.

Attend, écoutez, silence ! …
Non, c’est rien.. Une impression.
Allez Coupez, elle est dans la boite.

 

Quelques sites instructifs :

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Pour information, je tiens un atelier écriture à Chambéry.  Renseignements : fcolonel@gmail.com