In Memoriam

Encore un article qui sera vite oublié.

On se souviendra vaguement que j’ai causé ici de la mémoire et de ses troubles, depuis les références à Alzheimer jusqu’aux calculateurs prodiges en passant par la capacité mémorielle du poisson rouge.

Je disais dans un récent article que que 6 des 8 derniers ministres de la Justice ont été condamnés ou vont être jugés pour divers délits. Cela a surpris certains lecteurs qui pensent que j’exagère, que faut pas abuser, que trop c’est trop, etc. Il suffit pourtant de se souvenir.

-Jean-Jacques Urvoas, ex ministre de la Justice, a été condamné pour diffusion d’informations confidentielles

-Michel Mercier, ministre sous Nicolas Sarkozy, condamné à 3 ans avec sursis pour détournement de fonds publics et emplois fictifs.

-Rachida Dati, sous Sarkozy encore, mise en examen pour corruption passive, trafic d’influence et recel d’abus de pouvoir.

-Michèle Alliot-Marie, mise en examen pour prise illégale d’intérêts.

-François Bayrou, mis en examen pour complicité de détournement de fonds publics.

-Dupond-Moretti, l’actuel est devant le Cours de Justice pour prise illégale d’intérêt.

Tous ministres de la justice. Normal, dira t-on, les cordonniers sont les plus mal chaussés et on ne compte plus les ministres de l’Education quasi analphabètes.

Cette amnésie du citoyen arrange bien ces malfrats qui s’appuient sur la légendaire lenteur de la justice qu’ils dirigent. Responsables mais pas coupables.

La routine, pas de mystère.

Le voleur de pomme passe en comparution immédiate et au trou dans la foulée. Un des personnages que je viens de citer est en comparution perpétuellement différée depuis 20 ans. Saurez vous désigner lequel ?

Vous avez gagné ma considération.

Pas la moindre condamnation, pas un jour de prison pour ces hordes de gougnafiers.

Economie de la justice

Il est un domaine plus réactif que la justice, c’est l’économie. Pfizer and C° ne sont pas en taule, mais leur action a déjà perdu 35 % de capital boursier et l’on s’apprête à licencier.

C’est trop injuste, après ce qu’ils ont fait pour l’humanité, voilà que les gens hésitent devant la nouvelle injonction piquousienne.

Cela sera pourtant la 45ème fois que cette noble entreprise sera condamnée pour corruption, tromperie et mise en danger. Certains commencent à miser sur sa faillite devant l’énormité des amendes et dédommagements qui attendent au tournant.

Pas de panique, le blé est depuis longtemps au paradis (fiscal).

Le plus invraisemblable, c’est que la crapule qui nous tient lieu de ministre de la santé a déclaré, en lançant la campagne 2023 de Pfizer, que le vax est sans effet secondaire.

Putain, je rêve !

Vérifiez, c’est là : https://rb.gy/lt2n9h

Pour mémoire, le tout premier vacciné covid au monde était anglais et il se nommait … William Shakespeare ! Je jure que c’est vrai. Il est décédé six mois plus tard d’un AVC (sans relation évidement avec le vaccin…)

https://www.bbc.com/news/uk-england-coventry-warwickshire-57234741

Alors, aura-on plus de mémoire en matière de santé qu’en matière judiciaire ?

En tous cas, ma dernière avulsion dentaire (façon chic de dire arrachage de dent), je m’en souviens mieux que de mon dernier PV.

Le temps détériore et transforme les souvenirs.

J’ai toujours été frappé par la bienveillance dont jouit Jacques Chirac dans l’imaginaire collectif. Un type sympa. Donc un grand président.

Bien sûr, il faut négliger les innombrables casseroles au fondement de celui qu’on appelait à une époque « Facho Chirac »; les « affaires », les nombreuses turpitudes. On retient sa pantomime lors de la coupe du monde de foot quand il fait mine de crier avec la foule le nom des footballeurs dont il n’a aucune idée. Plutôt que tartignolle, les gens trouvent ça délicieusement touchant. Si le malheureux Hollande s’était mêlé d’une telle pantalonnade, on imagine…

D’ailleurs de ce dernier, que retient on sinon son scooter ?

Lequel de mes lecteurs se souvient de Simonide de Céos et du palazzo mentale dont j’ai causé dans cette niouze ?

La détérioration mémorielle fait peur à tout le monde. Elle évoque l’affreux spectre de la dépendance. Pourtant, personne ne semble se préoccuper de l’amnésie sociale, de la perte de mémoire politique, pourtant aussi effrayante et entrainant également une terrible dépendance.

Les peuples heureux n’ont pas d’histoire, selon Hegel. Rien à raconter, rien à célébrer, rien à transmettre, et pas de héros, regrettera t-il. Le philosophe trouve qu’il vaut mieux avoir des conflits.

Les peuples heureux vivent dans un présent perpétuel. Et alors, est-ce si triste, le paradis ?

Nous ne sommes pas un peuple heureux

Nous avons une histoire, dont nous nous souvenons assez peu.

Notons au passage que les derniers fous d’Allah se mettent à chercher des profs d’histoire à zigouiller. C’est effectivement fou ou alors très logique. Le ministre de la santé (ex prof d’histoire) doit se faire du soucis pour la sienne, de santé.

Dans le même temps, La « Cancel culture » fait des ravages. Mettons à bas les statues, réformons la langue, l’orthographe, les genres, l’histoire, la littérature (comme De Santis, le rival de Trump et gouverneur de Floride, qui a interdit 1500 livres dans les écoles et bibliothèques publiques).

Oublions tout pour être heureux !

Pas les bonnes nouvelles, quand même…

Les eurodéputés ont nommé Wopke Hoekstra, Ancien salarié du groupe pétrolier Shell puis pendant 10 ans de McKinsey comme nouveau commissaire chargé du Climat. Bon sang, le climat est sauvé !

Ceux qui voient là une légère contradiction sont des mauvais coucheurs. Et vive les eurodéputés !

Autre bonne nouvelle, l’Agence Nationale de Sécurité du médicament vient de nous recommander d’éviter d’ingurgiter les médicaments anti rhume qu’on gobe impunément depuis des décennies. On risque infarctus, AVC et problèmes neurologiques sérieux. Ces drogues restent néanmoins en vente libre et sans ordonnance.

Je vous laisse réfléchir.

Et consulter cette vérité clinique :

Enfin, comme prévu, l’Europe prolonge de 10 ans l’usage du glyphosate. Elle est pas belle, la vie ?

Peut-on enseigner l’empathie ?

Je disais donc que pour lutter contre le harcèlement scolaire, L’Education Nationale va proposer des cours d’empathie.

Cette interrogation fait écho à une question débattue il y a plus de deux mille ans par un type nommé Platon.

Dans deux de ses dialogues socratiques, il met en scène un certain Socrate et ses potes, dont les dénommés Ménon et Protagoras.

Ménon revient sur un truc qui le tracasse: Est-ce qu’on peut enseigner la vertu ?

Socrate, qui est un rigolo, déclare qu’il ignore ce qu’est la vertu et même qu’il n’a jamais rencontré quelqu’un qui le sache. Les autres s’étonnent, protestent, mais Socrate commence à leur poser des questions. Il s’avère vite qu’on a du mal à définir la vertu et donc qu’on cause de choses qu’on ignore.

J’imagine le dialogue socratique dont le thème serait peut-on enseigner l’empathie ?

Socrate: Mon cher Ménon, tu causes d’empathie, mais peux-tu me dire ce qu’est l’empathie ?

Ménon: Bien sûr. D’après Wikipédia, l’empathie est la reconnaissance et la compréhension des sentiments et des émotions d’un autre individu.

Socrate: Dis moi, cette compréhension des émotions et des sentiments est-elle partagée par tous ?

Ménon: Par la plupart des gens, selon moi.

Socrate: Et les autres ? Les harceleurs par exemple, sont-ils incapables de se mettre à la place d’autrui ?

Ménon : Mais si ! Mais il s’en fichent, des émotions d’autrui, ils aiment faire mal.

Socrate : Cette minorité de malfaisants dont tu parles, qui sont-ils donc ?

Ménon: Pour moi, ce sont des psychopathes.

Socrate: Si l’on te suit, ne devrait on pas enseigner l’empathie en priorité aux psychopathes ou sociopathes qui constituent la majorité des harceleurs ?

Ménon: En effet, Socrate, c’est bien ce qu’on devrait faire.

Socrate: Mais si le psychopathe est dépourvu d’empathie, la lui enseigner, n’est-ce pas enseigner l’art oratoire aux muets, la peinture aux aveugles ?

Ménon: Je le crains en effet. Cette idée s’est sans doute échappée de la cervelle d’un énarque. Il vaudrait mieux employer le mot moralité à la place du mot empathie. Ainsi, on pourrait comme jadis, faire des leçons de morale à l’école.

Socrate: Ne nous voilà t-il pas revenus à ta question initiale : peut-on enseigner la vertu ?

Ménon: On le dirait bien, Socrate et l’on est guère plus avancés.

etc.

Moralité, à mon avis, au Ministère de l’Education, on doit certainement lire les Dialogues Socratiques et Coluche.

Allez, à la prochaine !

Excuses:

Nous avons confondu dans notre dernier article « sa polaire » avec « sapolard », vous aviez évidemment rectifié.

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