Exception Culturelle

« L’exception culturelle, ce n’est pas l’exception sanitaire« , a dit le chef du gouvernement le 15 décembre sur Europe 1. 

L’expression « Exception Culturelle » a donc toujours été mal interprétée. On croyait que c’est le droit de l’État de limiter le libre-échange sur le marché de la culture. Que c’est une défense des arts nationaux contre l’industrie américanisée qui met en péril notre diversité culturelle.

Or, on voit clairement que l’exception culturelle consiste à ouvrir tous les commerces sauf ceux qui touchent le culturel.Tout ouvert, sauf la culture. Et les bistrots.   Sans doute, la culture n’est pas un commerce comme un autre, elle est beaucoup plus contaminante.

Notons qu’il y a culture et culture. C’est surtout la culture privée qui est privée d’air. La culture institutionnelle, elle, ne risque rien. Celle-là concerne ceux qui sont sous la douche des subventions, le cinéma, les musées, le théâtre officiel, les télévisions, festivals et journaux nationaux (ajoutons le quota de musique française à la radio et le prix unique du livre).

Tout ça ne semble pas spécialement contaminant. Et pourtant, depuis toujours on a censuré des ouvrages, prononcé des fatwas, brûlé des livres, excommunié des auteurs, exécuté des chanteurs, dessinateurs, écrivains et autres artistes envoyés au Goulag.

On attribue à divers nazis la fameuse saillie: « Quand j’entend parler de culture, je sors mon revolver ».La phrase est détournée d’une pièce de théâtre de 1933.

Voyez, je sors ma culture régulièrement, même sans attestation dérogatoire de sortie. Le pouvoir contaminant du culturel est là, pas dans les navets qu’on produit en masse grace aux impots et taxes, ni ces produits d’édition illisibles et ces artistes officiel médiatiques. Voilà, c’est dit.En revanche, les acteurs culturels indépendants, les grouillots et marginaux du secteur trinquent et vont trinquer.              

  Mais parlons d’autre chose: ça sent le sapin    

Vous savez que les français stockent 180 milliards d’euros dans des assurances vie.Le rendement ne cesse de baisser et ne tardera pas à atteindre les 0.75% qui représente les frais de gestion pour la banque. La banque va donc tout droit vers un problème. On nous assure que ce type de placement est « garanti par l’Etat » mais le fond de garantie prévu ne dispose que de 1 milliard et demi de réserve.

On voit la taille du souci :faudrait pas que les gens commencent à sortir l’oseille en masse parce que les banques n’y résisteraient pas.    

Et bien si ! Elles résisteraient, grâce à la loi « Sapin 2″, qui prévoit qu’en cas de menace grave, une banque peut bloquer les comptes et même piocher dedans.Et soyez certains qu’elles n’hésiteront pas. 

Or voilà qu’une idées géniale germe dans certains cerveaux torturés. On voit bien qu’on s’en va doucement mais sûrement vers une réforme des retraites, à tendance capitalisation et fonds de pension, comme dans quasi tous les pays. Et si, se disent ces esprits, et si on rapprochait les deux, le sapin et la retraite ?

Du genre : on bloque les comptes pour éviter la faillite bancaire (et de l’Etat) mais pour compenser, on transforme généreusement le pognon étouffé en points retraite….Elle est pas belle, celle-là ? Deux ou trois tracas très ennuyeux résolus d’un coup, ça vaut pas le Nobel d’économie ?

Gaffe à votre porte-monnaie, ils lorgnent dessus.Vous voilà prévenus.                    

Faut pas pousser Mémé  

 J’exagère ? Alors que penser de ça : imaginez qu’on place la moitié de l’humanité en résidence surveillée à cause d’un chinois agressé par un pangolin mordu par une chauve-souris. Ce chinois paralyserait toute l’économie mondiale et forcerait plus de 4 milliards d’individus à s’injecter un produit du génie génétique. Vous la trouvez exagérée, celle là ?

Revenons au grisbi. On vous l’affirme, la carte bancaire est préférable au billet dans la lutte contre le virus. Et cette suggestion de corona circulant sur les billets et les pièces, c’est une formidable promotion pour le paiement électronique, de préférence sans contact. 

Bientôt fini le liquide, l’argent sale, le cash, le papier monnaie, les pièces sous le matelas. D’ailleurs vous ne l’aviez pas remarqué, on a supprimé discrétos le billet de 500 euros. Je me demande bien pourquoi.

On est à deux pas de la monnaie numérique qui permet de tracer tous l’argent et les fonds qui circulent, Merveilleux, nous dit-on pour lutter contre le terrorisme et les maffias.    Vous suivez toujours ? 

La BCE ou le gouvernement pourraient ainsi résoudre les cas de panique bancaire dont on causait. La disparition de l’argent liquide est plus ou moins déjà dans les tuyaux, ça fait partie d’une tendance irrésistible à la surveillance généralisée.Ajoutez à ça les QR Codes, le portefeuille numérique à empreinte digitale ou reconnaissance faciale et autres trucs imparables et voilà que le tableau se dessine.

En une seconde, ils pourront bloquer tout ou partie des comptes et dépots des épargnants, restreindre les retraits à une certaine somme, ça s’est déjà vu en Grèce et ailleurs.Le rêve de tout dirigeant est à portée de main, un coupe-circuit bancaire capable contrôler toute la population. Et ne révez pas, ni l’or ni les monnaies numériques ni cryptomonnaies échapperont au contrôle.

En fin de compte, tout cela pourrait fort bien déboucher sur le «crédit social» piqué aux chinois, avec des sanctions et des récompenses numériques, en fonction de votre notation et de votre comportement plus ou moins citoyen.

Depuis le XIXeme siècle ceux qui pensent que le progrès technique entraînera une plus grande liberté se font rares. Mais « le pire n’est pas sûr » disait Claudel, volant la phrase de Calderon: »le pire n’est pas certain« , beaucoup plus nuancée.

Tiens, n’a t-on pas parlé d’une obligation de carnet de vaccination pour quiconque prétend sortir de chez soi, voyageur ou simple promeneur ? Non, je rigole, on n’est plus au Moyen Age. Ou bien… 

Incidemment, on apprend qu’on élève des millions de visons.J’ai interrogé un spécialiste pour savoir ce qu’on fait de ces visons une fois la fourrure prélevée. Réponse : de l’engrais.Faire pousser des patates avec de l’engrais de vison, décidément, on vit beaucoup plus dans l’abondance qu’on pensait. 

Allons, vite, la touche rafraîchissante. Plutôt que des chatons, j’ai joins une photo de vison. Et pour bien commencer l’année, une belle chanson: 

https://youtu.be/V3sksAbZcqk 

et un truc de platiste: 

https://vu.fr/xU2n 

Bonne année !

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