Le président reprenait il y a peu un jeune qui l’interpelait par un joyeux Manu. Belle occasion de faire respecter la fonction qui rappelait une autre leçon de morale :
– Vas t’acheter un costume et cherche du boulot, suggérait Manu à un autre jeune plus belliqueux. Or on vient de le voir (Manu) entouré d’une douzaine de jeunes multimillionnaires qui lui tapent dans le dos et s’agitent dans l’hystérie générale et sûrement se torchent aux rideaux de L’Élysée. Ces jeunes-là ont pour mérite essentiel d’utiliser leurs pieds mieux que d’autres, ce qui va leur valoir la légion d’honneur.
Gageons que le prochain jeune aura comme conseil:
– Vas t’ acheter des crampons et cherche un club. On en oublierait presque ces centaines de gars qu’on recrute au loin et qui finissent dans la misère après avoir avoir été exploités par des marchands sans scrupule. On en oublie aussi les eaux troubles de la FIFA, du poutinisme et du Qatar.
Mais voilà plus intéressant: des économistes de l’Université du Sussex ont publié une étude portant sur plus de 3 million de personnes.
Ils concluent que le bonheur de voir son équipe gagner et deux fois moins fort que la tristesse éprouvée quand elle perd. Sur une échelle de 10, quand tu gagnes, tu es 3.9 points plus heureux qu’à l’ordinaire. C’est 7.8 points d’augmentation du chagrin qui suivent la défaite.
Et ça dure quatre fois plus longtemps que la joie victorieuse. Le foot est un destructeur de bonheur.
Quand la France sourit, le reste du monde tire la gueule.
Et attention, les gars, les fans surestiment la plupart du temps les chances de voir leur équipe gagner (voir les grands perdants de la coupe du monde), il y a aussi
corrélation avec l’aggravation économique et la violence domestique et générale. Morale ? A vous de voir.